L'oeuvre d art fait polémique et son prix révolte les plus sensibles.
Et pourtant il s agit bien d une oeuvre d Art comme les tableaux noirs de Pierre Soulage. Une oeuvre qui ne demande pas de travail à l image de notre époque qui prône l enrichissement, de son canapé, en achetant des cryptomonnaies. Un investissement minimum pour un profit maximum.
Cette banane scotchée est là pour dénoncer l absurdité du marché de l Art selon son créateur lui-même. Marché de l Art qui suit le mouvement économique général, la philosophie du moment. Quand on préfère l argent aux richesses et que l on substitut l un à l autre.
Cette banane nous parle de nous et, en celà la démarche artistique de l auteur est réelle.
Un Art pauvre et révoltant comme toutes les fortunes trop faciles. Son acquéreur ne s est sans doute pas enrichit qu' à la sueur de son front.
Veut on d un monde comme celui-ci dans lequel le travail n a pas de mérite ? Où de chanceux oisifs profitent du labeur des pauvres ? Si nous n avons rien à offrir à la société que notre argent, on accentue les inégalités.
Pendant longtemps les recherches de profit se sont faites sur la réduction des coûts avec la baisse de la qualité et la précarisation des travailleurs. Mais il y avait encore une limite. Avec les cryptomonnaie, cette limite disparaît puisqu'il s agit de ne rien vendre, de ne rien produire pour faire de l argent.
La recherche de profit par la réduction des coûts poussée à son paroxysme ne permet pas d avoir des plans de croissance sur du long terme. Par contre, la fiction alimentée par une communication mensongère semblant réelle, fait croire à des plans de croissance qui dupent les spéculateurs, les investisseurs et les États. Rappelez vous des taxis volants et de ces images qui les montraient volants en pleine ville. Leurs mises en service étaient annoncées tous les quinze jours pour les mois à venir, incessamment sous peu. Le résultat est tout autre. Le projet tel que présenté n était pas viable.
Alors, Mars c est pour dans deux ans.... avec une banane en chargement ?
Sans doute, un jour, nous atteindront Mars. Sûrement pas pour y vivre. Mais cette promesse de deux années parlent à de crédules et richissimes investisseurs, potentiellement acheteurs d une banane scotchée.
