La double peine des contrats courts

 Après avoir signalé que les chiffres trimestriels du chômage ne traduisent pas le taux d'activité des demandeurs d'emplois, nous voilà encore au cœur du problème.

Le gouvernement a pris l'option de pénaliser financièrement les entreprises qui embauchent en contrats courts. Toujours la même méthode punitive pour régler un problème qui pourrait ne pas en être un.

Comment ça se passe aujourd'hui ? À l'issue d'un CDD ou d'une mission d'intérim, le demandeur d'emploi refait son CV et relance sa recherche d'emploi. Que de temps perdu à prospecter alors que des choses peuvent être faites en amont de la fin d'un contrat de travail.

Les entreprises d'un même secteur géographique et d'activité ayant des besoins récurrents de la même main d'œuvre pourraient se mettre en relation afin de faciliter l'embauche de leurs salariés en fin de contrat. C est très pertinent en ce qui concerne les saisonniers, par exemple. 

Le patronat serait également gagnant car il perdrait moins de temps à recruter, et le salarié gagnerait en sécurité et évolution de carrière.

Aujourd'hui, il est impossible d'indiquer aux recruteurs une date de disponibilité, lorsqu'on est en contrat court, sur le site de France Travail. Quand bien même un employeur s'intéresserait à vous, il vous voit en poste et c'est tout.

On pourrait également imaginer que France Travail communique aux recruteurs les personnels arrivant en fin de contrat.

Voilà. Un peu plus d'organisation pour arranger tout le monde pour moins de mesures punitive.

Voici un article du monde sur la pénalisation des contrats courts.

https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/28/vers-une-nouvelle-negociation-sur-le-bonus-malus-pour-les-contrats-courts_6608948_823448.html

La post-vérité et la démocratie

 Comme nous le constatons, les États-Unis ont très nettement encouragé la post-vérité dans tous les secteurs.

Au nom de la démocratie, un simple discours volontaire permet de nier ou d inverser des vérités scientifiques et de s enrichir.

À travers des monnaies fictives et des projets de fictions irréalistes, des hommes accèdent à la réussite. 

Abolir les frontières de la réalité et s en servir comme d un modèle à suivre, encouragent toutes les transgressions et donc les extrémismes.

Ce n est pas un hasard si Trump, en tant qu homme d affaires, est convaincu que sa seule volonté suffit à la réussite de tous ses projets.

Les populations sont encouragées à ne plus croire qu elles-mêmes ou un gourou suffisamment charismatique qui se dit détenteur de la vérité. Les populations sont perdues et désorientées dans cette grande confusion. Chacun pense pouvoir agir de même et obtenir la réussite par sa simple volonté sans se soucier du savoir, de la connaissance, des lois et des autres.

Heureusement, la réalité est aussi implacable que l apesanteur. Personne ne peut y échapper. Pas même Trump que Musk. Et c est ce qui me fait espérer qu une fois confrontés aux limites du réel, nous reviendrons à la normale et à l acceptation de la vérité en laissant la fiction à sa juste place.

Obliger les IA à mentionner leurs sources

 Afin de réguler les IA "génératives", il faudrait les obliger à mentionner systématiquement leurs sources. 

Comme les IA ne sont que des réservoirs de données déjà émises par des individus, il semblerait logique que leurs origines soient accessibles à tous.

Cela permettrait de rétablir les droits d auteur par la traçabilité et de lutter contre la désinformation.

Une fois les sources identifiées, chacun pourrait s en référer directement à l auteur, et apprécier plus justement la valeur informative ou créative.

Comme le but des IA est la "création" low cost pour un maximum de profit, je ne pense pas que cette idée sera bien reçue.

Bon dimanche 

Donald et les sept gains - Les hommes à situation

 Donald avait dormi à poings fermés et, à son réveil, Mélanie était déjà habillée.

Elle avait passé la nuit avec Hubert et s était réveillée tôt pour ne pas éveiller les soupçons de son mari.

- Tu as ta deuxième conférence dans une heure, Donald. J ai appelé le room-service pour le petit-déjeuner.

- Merci ma chérie. Tiens, griffonne-moi encore quelques pages blanches, le temps que je me prépare. Je les prendrais avec moi.

Mélanie pris un paquet de feuilles et écrivit rapidement dessus.

En costume bleu, avec une cravate rouge et les chewing-gum de sa femme dans sa poché, Donald accueillit Léon, Elon et Noël dans la salle de réunion.

- Alors, chers amis, vous avez bien retenu la première leçon ? Agir comme un riche quand on ne l est pas pour attirer l argent. 

Voici ma deuxième leçon : se montrer comme l homme de la situation. D abord, il vous faut un projet innovant, de grande ampleur,à offrir aux investisseurs. Laissez libre court à votre imagination. Osez ! Dit il en mâchant son chewing-gum. 

Je vous laisse réfléchir à vos projets et je vous interroge. Il sortit de la pièce.

Léon, Elon et Noël urent un rapide Brainstorming fructueux. Ils étaient très fiers d eux et de leurs trouvailles.

Donald de retour demanda :

- Léon quel est ton projet qui te rendra très très riche ?

- un vélo qui s envole, répondit-il

- Bonne idée ! C est formidable. Et toi ? Elon ?

- un ascenseur pour aller sur Mars

- wouah ! Quelle ambition ! Tu nous vends du rêve. Et toi maintenant Noël ?

- Moi, je vais griller les étapes industrielles. Je vais juste créer ma monnaie et je la vendrait.

- Vous êtes des génies, mes amis. Je vous préviens. À la fin de mes conférences, je vous demanderai un intéressement sur vos réussites de 8%. En contrepartie, je vous aiderai à trouver des investisseurs.

La matinée a été bien remplie. On se retrouve demain pour la suite et la fin.

Chacun reparti de son côté après s être congratulés.

Le vrai visage du chômage

 Je reviens sur les chiffres trimestriels du chômage qui pour moi ne traduisent pas la réalité.

Au dernier trimestre, il y avait plus de 6 millions de chômeurs toutes catégories confondues qui comprennent les demandeurs d emploi sans aucune activité (catégorie A), les demandeurs en activité partielle ou complète (catégorie B et C) et les personnes sans activités professionnelles non soumises à l obligation de recherche d emploi.

Sur ce chiffre, 3 millions, soit la moitié, étaient sans aucune activité. Environ 700 000 étaient dispensés de recherche pour raison de formation ou d autres raisons.

Pratiquement la moitié des demandeurs d emploi ont travaillé durant le dernier trimestre.

Ces ratios restent inchangés au fil des mois et des années.

Le problème de ces chiffres est que d un trimestre à l autre ce ne sont pas les mêmes personnes qui sont sans activité. Il n y a pas un nombre aussi important de 3 millions de personnes qui ne travaillent pas du tout au delà de 3 mois. Les demandeurs d emploi passent par plusieurs catégories, en particulier par l intermédiaire des contrats courts (intérim, CDD), de la catégorie A à B ou C.

D'ailleurs, le nombre de chômeurs arrivant en fin de droits après une longue période d inactivité, et percevant l Allocation Spécifique de Solidarité, ne sont qu environ 250 000. Cela prouve que la grande majorité des chômeurs est active et productive.

Pour estimer le taux d activité des chômeurs, il faudrait le sonder sur une année. Car si sur 3 millions d inactifs trimestriels, la moitié travaillent 7 mois sur 12, on peut commencer à parler d un chômage utile qui vient combler les carences de main d œuvre des entreprises.

Trop souvent stigmatisés, en réalité les chômeurs servent la société. On leur dit qu ils sont coupables de se reposer sur le système alors qu'ils ne sont pas à la source des créations d emplois de courtes durées. Ce n est pas en refusant de travailler en CDD ou en intérim que ces contrats disparaîtront.

Pour nos politiciens, il y a des étrangers et des chômeurs sur qui taper

Le plein emploi n est pas souhaitable car il engendrerait des pénuries de main d œuvre.