Un petit témoignage pour commencé. J ai traversé une période de bouffées délirantes à mes 20 ans, pendant près d un an et demi.
Le délire est un ensemble d émotions exacerbées, de l euphorie à la frayeur, avec une altération du discernement qui empêche toute intégration sociale saine. C est comme une plaie béante qui nous fait nous sentir extrêmement fragile, et nous le sommes.
Le délire est donc une urgence psychiatrique.
Malheureusement, il y a des difficultés de prise en charge car la médecine demande le consentement du patient pour recevoir des soins. Consentement quasiment impossible à trouver chez une personne qui délire.
De ce fait, les situations pourrissent jusqu'au passage à l acte ou au trouble à l'ordre public qui font intervenir la police. À moins que la famille bienveillante demande l'internement.
Combien de clochards, combien de taulards deperissent dans ces errances psychiques ? Beaucoup.
Et aujourd'hui, c est sur internet, dans les réseaux que ces malades expriment leurs délires avec, en plus, l approbation de leur audience.
La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine. Pourtant, tous les jours, nous pouvons constater l importance des besoins.
Pour finir mon histoire, je savais que je n allais pas bien. J étais en psychothérapie et j ai harcelé mon psychiatre qui a finit par faire intervenir la police. Je précise que je n ai jamais été violente ou dangereuse. Cette histoire a plus de 30 ans.
Bien sûr, c est difficile d obtenir l acceptation d une personne qui délire mais ce n est pas impossible. Il me semble que bientôt en 2025, il est grand temps de se donner les moyens de prendre rapidement les maladies psychiatriques en charge.
Le spectacle quotidien de personnes qui délirent devant leur webcam sans être recadrées et soignées est désolant
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